Les assureurs face au changement climatique

Augmentation des couts de sinistre
Depuis dix ans, le coût moyen annuel des catastrophes naturelles s’élève à 12 milliards d’euros et la sinistralité devrait encore augmenter dans les prochaines décennies. D’après une étude commandée par la Commission européenne, les inondations en Belgique devrait coûter environ 1 milliard d’euros par an à partir de 2050. Autres chiffres inquiétants tirés d’un rapport de l’EIOPA, si les températures mondiales augmentaient de 3°C d’ici la fin du siècle, les inondations côtières pourraient causer 240 milliards d’euros de dommages par an, 50 milliards pour les inondiations fluviales et 45 milliards pour les sécheresses.

Réduction de la capacité d’assurance
Le coût financier des catastrophes liées au changement climatique réduit la capacité des Européens à s’assurer, ce qui inquiète fortement la Commission européenne. Aujourd’hui, seuls 35% du coût des sinistres étant assurés, la majorité des coûts est supportée par les contribuables et les propriétaires.

Incitation à l’assurance
Afin que les propriétaires puissent se couvrir malgré le prix des assurances, l’EIOPA indique que des mesures financières et incitatives doivent impérativement être mises en œuvre.

La mise en place de partenariats public-privé avec des incitations financières (taxes, subsides) couplées à « des couvertures partielles d’assurances privées avec des compensations partielles de sources publiques » apparait comme une piste privilégiée.
La Commission pourrait également s’appuyer sur les assureurs comme relai afin d’inciter les assurés à lutter contre le réchauffement climatique. Outre une sensibilisation accrue de leurs clients, les assureurs pourraient mettre en place un système de bonus-malus basé sur les efforts des assurés visant à limiter le réchauffement climatique.

Indemnités journalières pour les professions libérales

Depuis le 1er juillet 2021, les professionnels libéraux affiliés à la CNAVLP peuvent bénéficier d’indemnités journalières (IJ) en cas d’arrêt de travail. C’est un changement important pour plus d’un million de personnes car jusqu’à présent, les professionnels libéraux devaient se couvrir eux-mêmes en souscrivant à des contrats d’assurance privés.
Ce dispositif permet d’obtenir le versement d’IJ durant une période d’arrêt de travail de 90 jours, en comptant un délai de carence de 3 jours. Le montant de l’IJ est égal à 1/730ème de la moyenne des revenus des trois dernières années, avec un minimum de 22 euros et un maximum de 169,05 euros. Le professionnel libéral doit être affilié au titre de l’activité depuis au minimum une année pour bénéficier de cette couverture.