Dans un contexte politique et économique marqué par la détérioration des finances publiques, le déficit de la Sécurité sociale continue de se creuser. Il devrait atteindre 23 milliards d’euros en 2025, un niveau inédit hors période de crise sanitaire ou économique majeure. Cette situation s’explique principalement par les déséquilibres persistants des branches maladie et vieillesse.

La branche vieillesse pourrait d’ailleurs être davantage impactée par la suspension du calendrier de la réforme des retraites de 2023, décidée par le Premier ministre. Cette décision, qui vise à apaiser les tensions sociales et à relancer le dialogue sur l’avenir du système de retraite, représente un coût estimé à 1,4 milliard d’euros en 2027,
aggravant temporairement le déficit de la branche concernée.

Face à cette trajectoire préoccupante, le gouvernement fixe pour 2026 un objectif de réduction du déficit à 17,5 milliards d’euros. Pour y parvenir, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2026 s’appuie sur plusieurs leviers :

• des mesures de maîtrise des dépenses : régulation du coût des soins, encadrement du prix des médicaments, taxation exceptionnelle des complémentaires santé et doublement des franchises médicales ;
• des investissements ciblés : développement du maintien à domicile, renforcement de l’offre de soins de proximité, soutien à la santé mentale, et promotion des médicaments génériques et biosimilaires.

Lors de ce Morning, nous reviendrons sur la situation financière actuelle de la Sécurité sociale et sur les principales orientations du PLFSS 2026. Nous aborderons également les impacts métiers et techniques que ces mesures pourraient avoir dans les années à venir.

Déroulement